Rési'danse #2

En découvrant Boléro au théâtre de Cusset, les élèves ont été plongés dans un univers hypnotique, porté par la musique répétitive de Ravel et la puissance des corps en mouvement. La chorégraphie, à la fois précise et envoûtante, a permis de ressentir l’énergie collective du groupe, la montée progressive d'une tension, presque comme un battement de cœur. Quelques semaines plus tard, le spectacle Hold Fast a offert une autre forme de rencontre : plus physique, plus brute, où la danse flirtait avec le risque et la solidarité. Ces deux spectacles ont marqué les esprits. Ils ont permis aux élèves de s’ouvrir à des formes artistiques fortes, de ressentir, de questionner et parfois même de se projeter en tant que futurs spectateurs ou artistes.

Lors des ateliers menés avec la Compagnie Ma’, les élèves ont découvert leur corps autrement : comme un outil d’expression, un moyen de dire sans parler. À travers le Krump, une danse urbaine intense, ils ont appris à canaliser leurs émotions, à faire sortir la colère, la joie ou l’énergie intérieure à travers le mouvement. Pas après pas, chacun a pris confiance, a osé s’exprimer devant les autres, à son rythme. La danse est devenue un langage commun, une manière d’être ensemble, de se soutenir, de se regarder autrement. Cette pratique a développé l’écoute, la concentration, mais aussi le plaisir de créer en groupe. Une expérience sensible, où le corps devient terrain d’exploration, d’expression et de liberté.

Les jeunes danseurs ont découvert le Krump, une danse née aux États-Unis dans les quartiers populaires, utilisée comme un moyen d’expression face aux injustices ou aux émotions fortes. Ils ont appris son histoire, ses codes, ses gestes spécifiques, et le rôle qu’elle joue dans la culture urbaine. En rencontrant Marion Alzieu et Mickaël Florestan, ils ont aussi découvert le métier de danseur, le travail de création chorégraphique, les exigences physiques et mentales que cela demande. Ils ont ainsi compris que la danse est à la fois un art, une culture et un langage. Ce savoir transmis par la pratique et l’échange a nourri leur curiosité, leur regard sur le monde, et leur rapport au corps, à l’autre et à l’art.